Un chantier est souvent synonyme de nuisances et de pollutions. C'est un fait, un chantier est polluant par nature. Quelles sont les désagréments provoqués par un chantier de construction ou de rénovation ? Quelles sont les possibilités offertes aux professionnels du BTP pour les réduire et ainsi diminuer fortement leur impact sur l'environnement ?

Quelles sont les nuisances engendrées par un chantier BTP ?

Pendant sa réalisation, un chantier sera responsable de différents types de nuisances : bruit, poussières, problèmes de circulation, vibrations. Particulièrement énergivore, un chantier représente une énorme consommation énergétique, notamment en eau, tout en étant responsable de la production d'une quantité très importante de déchets.

Un chantier sera également à l'origine d'une pollution de l'air par émission de poussières et d'une possible pollution de l'eau en cas de déversage des déchets. Enfin, un chantier provoque des nuisances sonores importantes pour le voisinage immédiat du chantier tout en étant responsable d'une transformation des paysages aux conséquences non négligeables sur l'environnement. Depuis le grenelle de l'environnement en 2007, les entreprises sont de plus en plus sensibles à leur impact environnemental et conscientes du rôle qu'elles ont à jouer ; cette évolution s’inscrit dans la place de plus en plus importante prise par l’environnement.

Enfin, la dimension économique de la pollution générée par un chantier amène à une évolution des mentalités et des comportements. Le gain généré pour l'ensemble des acteurs par la réalisation d'un chantier propre. Selon une étude de Colas, les gènes provoquées par les chantiers coûteraient 4 milliards d'euros par an aux entreprises en assurance.

Quelles sont les possibilités pour réduire la pollution d'un chantier ?

Différents leviers et moyens existent pour réduire l'impact environnemental d'un chantier et les nuisances perçues par les intervenants du chantier, les riverains et les usages de la voie publique. Le maître mot sera l'organisation. En inscrivant le plus tôt possible les préoccupations environnementales, il sera possible de :

  • prévenir les risques de pollution,
  • réduire la production de déchets,
  • prendre des mesures pour limiter la consommation de ressources naturelles,
  • optimiser le transport de matérieaux.

Recourir au BIM (Building Information Modeling) présente d'excellents résultats car les impacts environnements sont évalués et modifiés de la conception du chantier à sa livraison. Nommer un responsable sécurité et environnement pour le chantier sera également un bon moyen d'amélioration en assurant le suivi des mesures décidées et prises en étant le garant de la mise en oeuvre de la charte environnementale du chantier.

1 : Informer correctement tous les intervenants et les parties prenantes du chantier
Tous les intervenants doivent être formés au respect des consignes relatives au tri des déchets. Si un référent a été nommé, celui-ci doit assurer une surveillance régulière de la charte, établir une relation de confiance avec le voisinage, basée sur la prévention : les prévenir des nuisances éventuelles, de leur durée et de la date des épisodes les plus bruyants connus à date.

2 : Préparer en amont la gestion des déchets
Au cours de la phase de préparation, les approches suivantes permettront de réduire la pollution et l'impact environnemental :

  • prévoir la production de déchets tant en quantité et qu'en nature de manière à organiser le plus finement possible leur cycle de vie,
  • organiser le tri, le stockage et la collecte de tous les déchets recyclables,
  • mettre en oeuvre un plan d'élimination des déchets non valorisables,
  • assurer que les différentes catégories de déchets ne seront pas mélangées grâce à une signalétique appropriée et connue de tous les intervenants du chantier,
  • sélectionner et utiliser le plus possible des modes de constructions permettant la réduction de la production de déchets,
  • organiser le flux des intervenants sur le chantier.

3 : Limiter la pollutions de l’eau et des sols due aux chantiers.
Tout au long du chantier, les règlementations en vigueur devront guider la gestion des produits présents sur le chantier. Il est ainsi interdit de déverser produits et déchets liquides à même le sol, dans les bouches d'égoûts ou dans le réseau d'eaux pluviales.

Les déchets souillés dangereux doivent être collectés et traités par un prestataire spécialisé. Bâcher les bennes une fois remplies et installer un pédiluve aux points d'accès du chantier sont également recommandés.

4 : La réduction des nuisances aériennes et sonores
Les nuisances sonores sont devenues un véritable enjeu de société. Toute entreprise intervenant sur un chantier doit ainsi apporter une attention particulière à ce point pour éviter des relations problématiques avec les riverains et préserver la santé des intervenants sur le chantier.

Différentes mesures peuvent être prises pour limiter les désagréments liés au bruit : éloigner le plus possible des riverains les points d'accès aux chantiers, organiser les transports et livraisons pour limiter les allers et venues des engins au strict nécessaire, grouper les travaux bruyants en aménageant les horaires de travail après avoir prévenu les riverains, mettre en place des panneaux acoustiques.

Ainsi, pour s'intégrer au mieux à son environnement, un chantier et les entreprises en charge disposent de nombreux leviers. La clé sera la planification et l'intégration de toutes les parties prenantes.

Unizio est disposé à accompagner toute entreprise désireuse de rénover et/ou aménager ses bureaux. Nous vous apportons toute l'expertise nécessaire à la bonne conduite de vos projets.

Vous souhaitez en discuter ? Contactez-nous !